Ce masque effraie ceux qui ne se conforment pas aux protocoles culturels et qui désobéissent aux conseils des anciens.

Ces Esprits à figure humaine sont reliés au pays et à la famille de l'artiste. Les rubans rouge et jaune illustrent les liens claniques et ancestraux de cette dernière. Dans un mouvement dynamique, ils évoquent la métamorphose et la transmission.

Githalai
[Crabe]
Brian Robinson, né en 1973
Île Thursday, Îles du détroit de Torrès, Queensland
Plastique en feuille, peinture aérosol et dentelle, 2008
Australian Museum, E093909
 

Looking Forward, Looking Back
[Regarder vers l'avant, regarder en arrière]
Treahna Hamm, née en 1965
Yarrawonga, Victoria
Plastique et matériaux recyclés, 2009
Australian Museum, E093904
 

Minh Permin
[Tortue de mer]
Michael Norman
Pormpuraaw, Queensland
Filets de pêche perdus, fil de fer recyclé et peinture, 2014
Musées de la civilisation, ACH2015-5

Dans les années 1930 chez les Aborigènes, beaucoup de jeunes hommes travaillent comme bouviers et des femmes comme cuisinières et servantes dans des ranchs pour de maigres rations. Ces grands espaces où paissent les troupeaux d'élevage occupent des terres ancestrales. Se déplaçant avec les bêtes, l'artiste observe les animaux de brousse et les sculpte en matériaux recyclés.

À partir de cartes géologiques des villes minières du 19^e siècle, l'artiste s'interroge sur la toponymie des Terres ancestrales. Elle redonne aux lieux leurs noms autochtones et réaffirme la présence des premiers peuples tout en rétablissant leur place dans l'histoire locale. Elle rend visibles leur territoire et ses ressources, leur langue, leur spiritualité et leur marginalisation.

Créée en 2005 après les émeutes de Cronulla, en Nouvelle-Galles du Sud, cette installation rappelle les affrontements entre les Australiens d'ascendance européenne et ceux du Moyen-Orient. Les premiers alléguaient leurs droits sur la plage. L'artiste aborigène considère cette situation comme ironique, puisque son peuple était le propriétaire originel du territoire. Ornées de dessins traditionnels, les planches de surf sont transformées, d'un côté, en boucliers, alors que, de l'autre, des portraits familiaux illustrent avec force la résilience des Autochtones.

Cette peinture célèbre le Rêve de la Patate douce, qui traverse le territoire de l'artiste. Cette explosion de couleurs vue du ciel montre la végétation qui pousse à la surface du sol et les tubercules qui poussent en profondeur. L'igname constituait autrefois une source de nourriture majeure pour les Autochtones du désert.